vendredi 12 mai 2017

Après l’interpellation à Paris d’un homme d’affaires en provenance de Cotonou avec 1,6 million de dollars, l’UE rappelle ses règles déclaratives


L'affaire est vieille de sept ans mais a connu une étape judiciaire importante début mai devant la Cour de justice de l'Union européenne : un voyageur en transit à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle en provenance de Cotonou et à destination de Beyrouth avec la bagatelle de 1,6 million de dollars en liquide était tenu de les déclarer. Ce qu'il contestait.
Les faits remontent à 2010. La société béninoise Intercontinental charge un certain Oussama El-Dakkak de convoyer 1 607 650 dollars et 3 900 euros en liquide depuis Cotonou, au Bénin, vers Beyrouth, au Liban, par avion, via un transit à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, en France.
L’homme se fait contrôler par les douanes dans l’aéroport français, et est mis en examen pour « manquement à l’obligation pour toute personne entrant ou sortant de l’Union européenne de déclarer toute somme supérieure à 10 000 euros qu’elle transporte en argent liquide. » Une obligation que prévoit un règlement de l’Union visant à lutter contre le blanchiment d’argent.
Un vice de procédure en France permet finalement à Oussama El-Dakkak d’être libéré et de récupérer l’argent. « Les autorités ne savent donc pas s’il s’agissait d’un cas de blanchiment d’argent », explique à Jeune Afrique un porte-parole de la CJUE.
Oussama El-Dakkak et Intercontinental saisissent ensuite la justice française, réclamant des dommages et intérêts pour le préjudice subi. Selon eux, la réglementation européenne invoquée au moment de la mise en examen d’Oussama El-Dakkak ne concerne pas les passagers en transit dans la zone internationale d’un aéroport de l’Union, voyageant entre deux pays qui n’appartiennent pas à l’UE.

Le rappel de l’Union européenne

La Cour de cassation française demande alors son avis à la CJUE. Ce qu’elle vient de faire le jeudi 4 mai. Dans son arrêt, la Cour explique que l’obligation de déclarer les sommes liquides supérieures à 10 000 euros s’applique aux zones internationales de transit des aéroports basés dans les États membres de l’UE.
« La décision inverse n’aurait pas eu de sens. Elle aurait instauré des zones de non droit concernant l’argent illicite et le blanchiment de capitaux, à l’intérieur du territoire de l’Union Européenne », analyse notre source. « Il revient maintenant à la justice française de trancher sur le fond de l’affaire. Cette décision [de la Cour de l’UE] s’applique à tous les États membres. Les contrôles sont bel et bien autorisés dans les zones internationales de transit situées dans l’UE ».

Par Charles Bouessel du Bourg
Jeune Afrique

mardi 9 mai 2017

En Afrique,nous nous démerdons pour devenir ETO’O et DROGBA.





C’est merveilleux de voir des enfants dans les écoles de football jouer depuis leurs bas âges. Ils exécutent des dribbles et gestes hallucinants.
Lionel MESSI est considéré comme un extra-terrestre mais il a commencé tout petit et a été vite repéré. MESSI et CRISTIANO sont des footballeurs au-dessus des bons. Ils ont commencé très jeunes et ont été bien suivi. Ils ont des statistiques énormes. Aujourd’hui, il est impossible de parler de football sans mentionner leurs noms. ETO’O et DROGBA ont sû à jamais marquer l’esprit des gens à travers le monde dans le football actuel. 

A l’instant où nous parlons, il y a déjà de tous petits enfants des centres de formations qui font des merveilles avec le ballon. Ils sont déjà considérés comme les futurs du football. Ces futurs talents ne cessent de faire parler d’eux sur internet et à travers nos écrans de télévision depuis l’Occident. Tout est mis en place pour qu’ils réussissent. Ils sont comme " des investissents, des produits protégés et bien suivis ". Leur destin est presque tout tracé et quand ils quittent les centres et écoles de foot, ils intègrent les clubs.

En Afrique, nous n'avons pas tout ça donc, nous nous démerdons pour devenir ETO’O et DROGBA.


Pourtant, ils courent les rues en Afrique. De Cotonou au Rwanda,  en passant par Algérie, Côte d’Ivoire, Sénégal, Afrique du sud Tchad…, toute l’Afrique. Peu importe le type de ballon, pourvu que l’objet ou la matière considérée comme ballon ait une forme presque sphérique :
Citron, des sachets empilés et attachés avec de la corde, balle de tennis, les gonflables de décoration déjà usés entrelacés pour donner une forme presque sphérique…etc

Vous avez surement vu des actions terribles, magnifiques dans le football où, on vous dit sorties des écoles de foot. Croyez-moi, il y en a des milliers par jour dans les rues et pistes rurales en Afrique. Mieux encore, de plus belle et de plus magnifiques.



Faites un tour dans les rues et pistes rurales, des villes et villages, juste un petit tour et vous vous rendrez compte que nous avons beaucoup de ETO’O et de DROGBA qui prennent du plaisir à jouer dans les rues. Le souci est que les personnes qui les voient ne peuvent rien pour eux. Ils sont pour la plupart leurs semblables. Ce sont des gens ordinaires, sans moyens et sans voix. Et ceux qui peuvent quelque chose ne les voient pas. Ils sont pour la plupart, des élus, les dirigeants de football, des hommes riches, des politiques, des gens que nous avons mis à la tête pour nous gouverner.

C’est pitoyable. Ces " criminels " de milliers de ETO’O et de DROGBA ont pourtant pris par ses rues, ils savent ce que c’est là qu’il y a la vrai valeur, mais une fois à la tête, ils ne pensent pas plus à rien à part leur personne. Et nous nous retrouvons dans un éternel recommencement.
C’est à l’âge adulte, que les plus ambitieux et tenaces dans le domaine, essayent de sortir leur épingle du jeu. Et là encore, Dieu seul sait par quel calcule du saint esprit ils y arrivent.

Nous nous étonnons de ne pas prendre la coupe du monde même si des erreurs d’arbitrage sont soulignées mais, nous oublions que les autres ont pris cela plus au sérieux que nous, et commencent dès le bas âge. Ils s’y investissent corps et âme.

A nos dirigeants, il faut commencer tout petit.
Moins de 10 ans, et les enfants sont multimillionnaires car on à pu les détecter et les encadrer et leur obtenir un bon contrat. Grâce au football, on connait le nom de certains pays qui jusque là étaient inexistants pour certains. Créons des écoles ou des centres de football pour valoriser ces talents et faire gagner l’Afrique.

A défaut, enlevez vos cravates, costumes et chaussures. Enfermez-les dans vos bureaux et descendez dans les rues de chaque pays africains, les talents y étaient il y a très longtemps et vous attendent pour un Afrique qui gagne dans le football, la richesse et le développement



L’Afrique, ce continent qui nous a tout donné, nous regarde.

jeudi 4 mai 2017

Le monde a considérablement, évolué, la monnaie a évolué, et  depuis peu, les transactions ont évolué aussi.

                            Connaissez-vous le BITCOIN ? 


Sans trop vouloir parler un français soutenu, comme dans la plupart de mes blogs, le BITCOIN, c’est de la monnaie électronique.  Elle n’est pas encore bien connue et acceptée partout et par tous. C’est une monnaie virtuelle, reconnue sous beaucoup de cieux et inexistante presque sous d’autres car, ces derniers n’ont pas l’information. C’est une monnaie très simple d’utilisation et qui facilite les transferts.
Cette monnaie électronique a été introduite en Janvier 2009 (selon wikipedia). Le créateur ou le groupe de créateur est inconnu mais répond au nom de Satoshi Nakamoto. Comme toute monnaie, le système BITCOIN dispose d’une unité de compte : BITCOIN.
A partir de 2014, les symboles utilisés pour représenter le bitcoin sont BTCXBT et BitcoinSign.svg  .   De petites quantités de bitcoins utilisées comme unités alternatives sont le millibitcoin (mBTC), le microbitcoin (μBTC, parfois appelée bit) et le satoshi. Nommé en hommage au créateur de bitcoin, un satoshi est la plus petite quantité dans le bitcoin représentant 0.00000001 bitcoin, cent millionième de bitcoin. Un millibitcoin équivaut à 0,001 bitcoin, un millième de bitcoin. Un microbitcoin équivaut à 0,000001 bitcoin, un millionième de bitcoin.
Une proposition a été soumise au Consortium Unicode en octobre 2015 pour ajouter un codepoint pour le symbole.  À partir de novembre 2016, il est en préparation pour la position 20BF ​​() dans le bloc Symboles de devises . (Selon wikipedia)
Aujourd’hui, on ne pourra pas dire que cette monnaie est utilisée par la majorité des entreprises mais elle est acceptée progressivement. Ce que les entreprises craignent  est son instabilité. Mais plus  elle sera adoptée, plus stable elle sera. 
L’Afrique est pratiquement en marge de cet événement pour le moment car, l’information ne passe pas autour.

Comme mentionné plus haut, c’est une monnaie très simple d’utilisation et qui facilite les transferts. Les transactions fonctionnent quasi instantanément comme l’envoi des messages. Pendant les transactions, il est recommandé de ne pas commettre d’erreur car, cela est irréversible. En quelques petites minutes, vous effectuez votre transaction sans intermédiaires. Aussi, peu importe le montant, vous êtes dans l’anonymat et les frais de transfert sont inférieurs aux autres moyens de payement que nous utilisons en ligne.

Mais l’aspect libertin du bitcoin a entrainé pour conséquence, des marchés en ligne où prospèrent les drogues, les armes et autres biens et services illicites sont vendus par bitcoin.

Bill Gates célèbre fondateur de Microsoft et la fondation philanthropique de Bill & Melinda Gates, a fait une entrevue avec Bloomberg et s’est prononcé par rapport au bitcoin

Bien, Bitcoin est passionnant car il montre combien il peut être bon marché. Bitcoin est mieux que la monnaie en ce sens que vous ne devez pas être physiquement au même endroit et, bien sûr, pour les transactions importantes, la monnaie peut devenir très gênante.
Les clients dont nous parlons ne tentent pas d'être anonymes. Vous savez qu'ils sont prêts à être connus, donc la technologie Bitcoin est la clé, et vous pourriez y ajouter ou vous pouvez construire une technologie similaire où il y a assez d'attribution que les gens se sentent à l'aise que cela n'a rien à voir avec le terrorisme ou tout type de blanchiment d'argent.

 

- Bill Gates

Mais, vous devez être très prudent quant à la création et l’utilisation de votre BLOCKCHAIN. C’est l’endroit où vous stockerez votre bitcoin. C’est votre banque virtuelle. Il est recommandé d’utiliser le niveau de sécurité le plus élevé possible offert par BLOCKCHAIN. 
Assurez-vous toujours de bien fermé votre compte si l’ordinateur que vous utilisez n’est pas le votre. Assurez-vous aussi d’être sur de bons  sites car, beaucoup de sites vous proposent des investissements pour gagner des pourcentages intéressants mais beaucoup ne sont pas fiables.

mardi 2 mai 2017

Les milliardaires africains...Qu'en est-il des millionnaires?

Le magazine américain Forbes n’a recensé que 21 milliardaires africains ayant une fortune cumulée de 70 milliards de dollars dans l’édition 2017 de son classement annuel contre 23 milliardaires en novembre 2015 et 28 en 2014.

Le tycoon nigérian Aliko Dangote reste la personne la plus riche d'Afrique pour la 6è année consécutive avec une fortune de 12,1 milliards de dollars, malgré une baisse de près de 5 milliards de dollars par rapport à fin 2015. Le magnat sud-africain du diamant Nicky Oppenheimer occupe la deuxième position dans le nouveau classement avec une fortune de 7 milliards de dollars, devant le nigérian Mike Adenuga (5,8 milliards $, Nigeria) et le sud-africain Johann Rupert (5,5 milliards $). L'Afrique du Sud et l’Egypte dominent la liste des milliardaires. Chacun de ces deux pays place en effet six personnes ultra-fortunées dans cette liste. (Voir le classement complet ci-dessous). Forbes n’a recensé cette année que deux femmes milliardaires en Afrique: l'angolaise Isabel dos Santos, qui reste la femme la plus riche d'Afrique avec une fortune de 3,2 milliards de dollars, et la nigériane Folorunsho Alakija.
A 41 ans, le Tanzanien Mohammed Dewji demeure le plus jeune milliardaire d'Afrique.

Le classement des 06 milliardaires africains en 2017

1-Aliko Dangote (12,1 milliards $, Nigeria)
2- Nicky Oppenheimer (7 milliards $, Afrique du Sud)
3- Mike Adenuga (5, 8 milliards $, Nigeria)
4-Johann Rupert (5,5 milliards $, Afrique du Sud)
5-Christoffel Wiese (5,5 milliards $, Afrique du Sud)
6-Nassef Sawiris (5,3 milliards $, Egypte)


Qu'en est-il des millionnaires?

L'Institut New World Wealth et la banque AfrAsia Bank ont publié un rapport sur les millionnaires du continent africain entre 2006 et 2016. Ils sont 145 000, dont 7 000 qui sont même multimillionnaires, et possèdent au total 800 milliards de dollars.

Dans le top 5 des pays où vivent ces grosses fortunes, l'Afrique du Sud est largement en tête, suivie de l'Egypte, du Nigeria, du Kenya et de l'Angola.

En Côte d'Ivoire, on compte 2 500 millionnaires. Ils sont 600 au Rwanda, le même nombre qu'en République démocratique du Congo (RDC).

Les millionnaires africains sont de plus en plus nombreux (19% de plus, en 10 ans) et la progression la plus spectaculaire est à Maurice, avec 230% de plus. Ce pays a bénéficié de sa croissance économique et a su attirer les plus riches.

Où placent-ils leur argent ? Dans l'art, le bon vin, les voitures de collection et, pour se faire plaisir aussi, les montres de luxe au prix de 10 000 dollars pièce. Le marché représentait 13 millions de dollars en Afrique, en 2006. Il est passé à 46 millions en 2016.

L'immobilier reste une priorité pour ces privilégiés. Ils consacrent, en moyenne, entre 25 et 30% de leur richesse à leur propriété. Plus d'un tiers possède une résidence secondaire à l'étranger. Londres, New York et Genève sont particulièrement appréciées et pour y aller, le plus simple, c'est le jet privé. 160 multimillionnaires en possèdent un en Afrique du Sud, 90 au Nigeria et 50 en Egypte.

Source RFI

Mais les connait on tous les plus grandes fortunes d’Afrique?

Les 25 plus grandes fortunes d'Afrique francophone aiment la discrétion
Quelles sont les 25 plus grandes fortunes d'Afrique francophone ? Le magazine Forbes Afrique révèle les noms de 25 hommes d'affaires qui, pour beaucoup, auraient préféré rester dans l'ombre. Du Sénégal à Madagascar en passant par la Côte d'Ivoire, le Cameroun et le Congo Kinshasa, voici le palmarès. Le journaliste camerounais Michel Lobe Ewane est le rédacteur en chef de Forbes Afrique. En ligne de Douala, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.
RFI : Les deux hommes les plus riches de votre palmarès francophone sont deux Camerounais : Baba Danpulo et Fokma Kamgogne. Ils ne sont pas très connus du grand public. Est-ce que la discrétion fait partie de leur stratégie ?
Michel Lobe Ewane : Oui, l’opacité fait partie de la stratégie, de la manière de fonctionner des hommes d’affaires d’Afrique francophone que nous avons essayé de mettre en lumière. L’argent a peur du bruit.
Et ces deux hommes d’affaires qui dirigent des conglomérats, à la fois dans l’industrie, le coton, la téléphonie, ils sont discrets, mais en même temps très proches du pouvoir et du président Paul Biya, j’imagine ?
Disons que pour Baba Danpulo, c’est clair que c'est un proche du pouvoir, qui est probablement le plus grand sponsor financier du parti. Kamgogne, il est quand même plus distant du pouvoir que Baba Danpulo.
Autre Camerounais cité dans votre palmarès : Samuel Foyou, la famille Moukete, Jean Samuel Noutchoguoin, Nana Bouba, Silvestre Ngouchinghe, la famille Sohaing et Josep Kadji. Pourquoi Yves-Michel Fotso n’est-il pas cité ? Est-ce parce qu’il est en prison depuis quatre ans ?
Non, lorsque nous avons mené notre enquête, nous pensions effectivement qu’il serait dans cette liste. Mais depuis plusieurs années, le groupe a perdu beaucoup de ses positions. Il a perdu la banque, la CBC, qui était un des fleurons du groupe.
Autres milliardaires francophones qui cultivent la discrétion : les Sénégalais Abdoulaye Diao et Yérim Sow.
Alors Yérim Sow, c’est quand même un de ces hommes d’affaires francophones qui est le plus transparent parce ses activités, on les connait. Il est dans la téléphonie, il est dans l’hôtellerie, il est dans la banque également, et on a pu plus facilement identifier son patrimoine et ses actifs. Baba Diao (ndlr : Abdoulaye Diao) par contre, est beaucoup plus discret parce qu’étant dans le pétrole, c’est un des secteurs dans lequel peu d’acteurs osent se livrer.
En revanche, il y a de riches hommes d’affaires qui se mettent sous les projecteurs, notamment en Côte d’Ivoire et au Bénin.
Au Bénin, il y a l’homme d’affaires Patrice Talon. Pour nous, on peut dire que c’est l’exception dans toute notre enquête, qui a accepté de jouer le jeu, qui a accepté de nous rencontrer et de donner des informations. Evidemment, il a probablement un intérêt puisqu’il a régulièrement manifesté son ambition d'être candidat à la prochaine présidentielle au Bénin. Sur la Côte d’Ivoire, monsieur Jean Kagou Diagou, lui, c’est aussi une personne que nous avons interviewée, il y a un peu plus d’un an. Il est dans la banque et l’assurance. Et il a une stratégie qui en Côte d’Ivoire est assez particulière, c’est qu’il s’est toujours tenu à une distance respectable de la politique.
En Côte d’Ivoire, vous citez également l’homme d’affaires Jean-Louis Billon qui lui est en politique. Dans votre classement, il y a deux poids lourds de Madagascar : Ilias Iqbal Rahim et Hassanein Hiridjee, qui sont tous deux d’origine indo-pakistanaise.
Ils ont construit des conglomérats. Ils sont d’origine indienne et se sont enracinés dans le pays. Par exemple, la famille Iqbal Rahim, c’est une deuxième génération. Même chose pour Hiridjee. D’eux, on a pu avoir à peu près toutes les données, tous les chiffres sur leurs activités et c’est vraiment une exception en Afrique francophone.
Et quel est l’homme d’affaires le moins transparent parmi les vingt-cinq que votre classement ?
C’est difficile de dire. En tout cas, ils sont tous – à l’exception des Malgaches notamment – vraiment liés par cette règle de l’opacité. La règle c’est le secret, l’opacité.
Parmi ces vingt-cinq, il y a le Congolais Moïse Katumbi, que vous ne classez pas finalement parce que vous ne voulez pas prendre en compte les personnalités politiques. En revanche, vous n’oubliez pas le Belgo-Congolais George Forrest, il est même 4e de votre classement. Oui, tout à fait. George Forest, on l’appelle le vice-roi du Katanga. Il a fait sa fortune dans les mines, mais il est également dans le génie civil, dans les cimenteries, dans le transport aérien et dans la banque. Et il a un immense patrimoine foncier, plus de 400 000 hectares de terre. Mais il est un homme mystérieux. Les résultats financiers du groupe n’ont jamais été communiqués. Il reste le premier investisseur et employeur privé de RDC.
Et puis au Gabon, il y a un Franco-Gabonais très prospère que le grand public ne connaît pas nécessairement : Christian Kerangali. Il est 8e dans votre classement. Il est très discret, mais c’est la première fortune du Gabon.
Il est incontestablement la première fortune du Gabon, sauf si vous prenez en compte les politiques. En tout cas, il a construit sa fortune sous le règne du père Bongo.
Dont il était très proche, non ?
Dont il était effectivement très proche. Et il a construit lui aussi un conglomérat. Il est dans la construction navale, industrielle, il est dans le bâtiment, il est dans l’importation et destruction de véhicules. Effectivement, c’est un Français, mais toute la logique de ses affaires c’est au Gabon.

Côté français, à signaler aussi la famille Fraise. Une famille franco-malgache qui a fait fortune à Madagascar dans la brasserie et l’aviation. Y a-t-il l’équivalent chez les Francophones de ce milliardaire soudanais Mo Ibrahim qui se veut mécène et philanthrope ?

Aujourd’hui, c’est vraiment difficile à dire. Beaucoup de ces hommes d’affaires ont des activités humanitaires, mais qui sont quand même très réduites. Elles ne sont pas médiatisées. Souvent, elles se limitent, par exemple pour ce qui concerne les Camerounais, à de petites associations de leurs localités. Il n’y a pas en réalité en Afrique francophone, un vrai mécénat du style de Mo Ibrahim ou ce que ferait aujourd’hui un Nigérian comme Tony Elumelu. Ca n’existe pas. Nous avons eu beaucoup de réactions de gens qui poussent à passer le message pour que ces hommes d’affaires qui évoluent dans des pays pauvres fassent plus, justement, pour améliorer les conditions de vie, améliorer le bien-être autour d’eux.
Michel Lobe Ewane, journaliste camerounais est le rédacteur en chef de Forbes Afrique.forbesafrique.com
Source RFI  décembre 2015



Un Béninois riche, silencieux.


Qui sont les proches du fondateur du groupe Petrolin ? Et quels sont ses principaux investissements ? Tour d'horizon.

Né en 1944 à Porto-Novo, Samuel Dossou grandit en Côte d’Ivoire, étudie à Dakar puis à Paris, à l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs.
D’abord ingénieur-conseil chez Sema-Metra, il débarque à Libreville en 1974 et devient directeur des hydro­­carbures jusqu’en 1991.
Il fonde alors Petrolin, tout en restant conseiller du président Omar Bongo Ondimba et représentant du Gabon à l’Opep. 

Ses proches

Le bras droit

Ancienne ministre, la députée Claudine Prudencio est très proche de Samuel Dossou. Elle est sa principale représentante au Bénin, notamment dans le dossier ferroviaire.

Le banquier

Issu d’une dynastie franco-suisse connue pour son long historique de banque privée (et secrète…), Rodolphe Hottinger est depuis 2001 l’un des quatre administrateurs de Petrolin

Le manager

Ingénieur chimiste, Michel-Ange Dossou a fait ses premiers pas chez le pétrolier américain Hess Corporation, avant de rejoindre son père en 1999. Il est aujourd’hui directeur général
de Petrolin.


L’épouse

Ambassadrice du Gabon à Paris de 1994 à 2002, ministre à plusieurs reprises, Honorine Dossou Naki est le point central de la galaxie Dossou
au Gabon


Les autres enfants

Discret sur le nombre exact de ses enfants, Samuel Dossou les suit en tout cas de près. De Hervé Dossou, pilote et désormais dirigeant de Comfort Jet Services au Togo, à Sidonie Dossou, secrétaire et administratrice de la Fondation Espace Afrique, à Genève, en passant par Steve Dossou (gendre d’Ali Bongo Ondimba) ou Michel-Ange…

Les avocats

Avocat associé chez Herbert Smith Freehills, spécialiste des ressources naturelles en Afrique, Stéphane Brabant conseille Samuel Dossou depuis plus de vingt ans. Face à Bolloré, le Bénino-Gabonais s’est aussi adjoint les services du très médiatique William Bourdon.

Les techniciens

Basés à Genève, ces experts ne sont qu’une poignée, mais leur rôle est crucial dans les choix d’investissements pétroliers de Samuel Dossou. Thierry Georger, actif chez Petrolin depuis 1995, est l’un d’eux.

Ses investissements

Le trading

Samuel Dossou affirme être presque totalement sorti de cette activité, qui avait fait la fortune du groupe.

L’or noir nigérian

La première économie africaine est désormais le cœur de Petrolin, qui contrôle 40 % de ND Western, un consortium qui a racheté en 2011, pour 600 millions de dollars, les parts de Shell, Total et Agip dans le puits OML 34. Petrolin détient aussi 9,7 % de Niger Delta Exploration & Production, propriétaire de deux puits, et, depuis 2015, plus de 10 % de Seplat, l’un des premiers producteurs nigérians d’or noir.

Les autres actifs pétroliers

Petrolin est actionnaire de Surestream Petroleum, un pétrolier indépendant actif en Afrique centrale, et détient 0,7 % de Tullow Oil, un partenaire de longue date qui avait racheté en 2004, pour 500 millions de dollars, Energy Africa, une entreprise cofondée par Samuel Dossou et le sud-africain Engen. Il est aussi actionnaire de blocs au Yémen.

Comfort Jet Services

Basée au Togo, la compagnie d’aviation d’affaires est contrôlée par Samuel Dossou.

Les banques
Samuel Dossou est ou a été au tour de table de plusieurs établissements financiers, de Bank of Africa à Orabank Gabon en passant par BGFI Bank Bénin.

PIC Network


Cette filiale gère Épine dorsale au Bénin, un vaste projet d’infrastructures à développer et à rénover (dont le chemin de fer Bénin-Niger).

Jeunes Afrique, février 2016

Google pour le Nigeria: rendre l'internet plus utile pour plus de gens

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